Le vietnamien est une langue à tons. On peut dire « Ma » de 6 manières différentes en changeant le sens ! Autant dire que la précision vocalique s’impose. Un magnifique exercice pour les chanteurs à travers un répertoire méconnu et subtil.

Le fado de « fatum », le destin raconte souvent la séparation, la mer, les retrouvailles … C’est la musique d’un peuple de navigateurs. Intense et lyrique. Elle sollicite autant la voix que le corps pour raconter des émotions extrêmes.

Tiziano Lamentea est un magicien du corps humain. Les exercices qu’il a mis au point permettent à tout un chacun d’enlever les tensions qui empêchent la circulation de votre énergie mentale et physique. Ils sont simples, efficaces et se pratiquent avec 3 petits bâtons en poirier qui vous sont offerts avec le DVD.

Par Max Zita Organisée par les Glotte-Trotters, cette journée exceptionnelle retrace un peu de l’histoire des Africains déportés aux Caraïbes et en Amérique à travers quelques uns de leurs chants collectifs et sacrés. Elle est présentée et dirigée par le « grand » Max Zita, créateur du Gospel pour 100 Voix, de Gospel Voices et de Gospel Voice Academy. Elle est accompagnée au piano ainsi qu’au Gwo Ka (tambour de Guadeloupe) par Anastase Gilbert.

Si le tango instrumental et dansé est assez connu, le répertoire vocal l’est beaucoup moins. Chroniquant toutes les passions, cette sorte d’opéra populaire, exige des voix solides et du vécu. Découvrez l’intensité de ce genre à travers son histoire et certaines très belles pages dont la grande chanteuse Sandra Rumolino et le pianiste/bandonéoniste Fernando Maguna vous font partager la réalisation.

« Nous avons créé l'école des Glotte-Trotters avec 2 amies dont l’une est pédiatre, convaincues que la musique pouvait aider les enfants à mieux grandir. Il était donc tout naturel que nous fassions appel à nos anciens enfants chanteurs qui sont majoritairement devenus des grands artistes, à ceux qui nous confient ou nous ont confié leurs précieux instruments et aux complices musiciens et chefs de chœur qui nous aident à tricoter des écrins de sons pour y magnifier notre parole chantante, pour participer à un concert en faveur d'une association qui aide des enfants. » Martina A. Catella

Tiré du répertoire des mondine (les émondeuses de riz), rendu célèbre par le film « Riz Amer », ce chant poignant raconte la séparation. Avec lui, vous vous mettrez l’Italien en bouche et sa technique « gourmande » impliquant tout le corps pour parler et chanter les mots qui a donné « le bel canto ».

Un texte simple qui, en quelques mots, exprime l’angoisse et la douleur. Écrit dans le camp de concentration d’Auschwitz, il est depuis devenu un hymne pour les tsiganes tchèques et slovaques, entonné lors des congrès, en mémoire des camps et des pogroms. Morceau bouleversant qui nécessite un état particulier pour être interprété.

« Viens t’enivrer à la coupe de l’Amour » dit ce poème soufi. Ce joyeux message de paix qui s’exprime principalement en Arabe sera pour vous l’occasion de découvrir le placement de cette langue magnifique ainsi que celui du Yiddish (la langue de la diaspora juive d’Europe de l’Est et du Nord) et du Rromani (la langue des tsiganes). Un vrai voyage à travers votre corps et votre cœur !

Rendu célèbre par le film d’Emir Kusturica « le temps des gitans », ce chant pour solistes, grand chœur et fanfare balkanique réunit les petits et les grands pour, dans une clameur communicative, fêter la St Georges et le renouveau du printemps.

Ce chant en yiddish, la langue des juifs d’Europe de l’Est et du Nord, fait dialoguer un adulte et des enfants sur la fugacité de la vie qui passe « comme un saut de chat ». Un rebond qui est inscrit dans la langue yiddish très consonantique donc très rythmique et souvent très enjouée.

Ce canon ou sutartinė (de sutarti, être en accord, se mettre d’accord) à 3 voix fait Broliukas entrer la même ligne mélodique avec un décalage, créant ainsi une polyphonie très contemporaine. Les phrases qui tournoient autour d’un axe doivent rester comme suspendues dans l’espace, exigeant des chanteurs une très grande écoute et une parfaite justesse. Climat hypnotique assuré !

Chant tsigane à danser, il se caractérise par son côté explosif, festif et collectif et ne raconte rien de particulier. C’est un jeu de séduction. Une taquinerie. Une énergie pour faire triompher la vie. Il peut se chanter seul, à 2, 3 à mille, selon que l’on a envie d’y participer. De ce point de vue, il a les qualités fédératrices d’un chant « familial », typiques des chants rroms.

Ce chant rrom hongrois pour soliste(s) raconte l’espoir des enfants tsiganes à faire partie du monde. La mélodie très douce s’élève peu à peu pour clamer « nous aussi, nous toucherons les étoiles ». Le compositeur qui nous l’a transmis nous a demandé « quand vous chantez ce texte, soyez nos porte-paroles, faites nous aimer !».

La Maremme est une région de Toscane qui était infestée par les moustiques et le paludisme jusque dans les années 50. Ce solo profondément ancré dans le corps, raconte la douleur, la séparation, la peur de ne plus voir revenir le proche parti travailler comme saisonnier dans cet endroit où « même l’oiseau qui passe, perd ses plumes ».

Tiré du film de Tony Gatlif « Gadjo Dilo », ce puissant solo féminin sur petit ensemble consiste en une longue plainte. « Mon Dieu, que faire ? » répète ce chant avec chaque fois une intention forte : colère, désespoir, fatigue, tristesse ... un très beau morceau pour aborder la notion d’interprétation.